Dans le cadre de son projet associatif 2016/2020, Écopôle CPIE Pays de Nantes souhaite renforcer l’échange et la collaboration au sein de son réseau d’adhérents (associations et acteurs) et de partenaires. « Les Forums du réseau de l’environnement » ont pour objectif de provoquer des temps de rencontre entre les acteurs du réseau, dont les associations, et d’autres sphères de la société civile (presse, élus, entreprises, chercheurs…). Ces forums ont lieu tous les ans, avec un thème, voire un public différent à chaque fois.

Objectifs généraux :
créer du lien dans le réseau pour une meilleure interconnaissance et une meilleure collaboration
– permettre aux adhérents de rencontrer et collaborer avec d’autres acteurs

Les forums du réseau de l’environnement réunissent une centaine de participants et sont généralement organisés durant le 1er trimestre de l’année.

Forum du réseau de l’environnement 2020

Mobilisation générale, face à l’urgence écologique et sociale

Date : 3 avril 2020
Lieu : Salle de la Manufacture (10bis boulevard Stalingrad, Nantes)

Inscription obligatoire

Les chercheurs qui étudient les effets de nos actions sur la biosphère sont (enfin) alarmistes. Le rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (le GIEC), paru le 8 octobre 2018, établit que les prévisions les plus noires vont se produire si l’augmentation de la température n’est pas contenue à 1,5 degré par rapport à l’ère préindustrielle.

Les chercheurs observent également une perte sévère de biodiversité, notamment des taux d’extinction très élevés. Alors que nous pensions qu’il nous restait encore 5 à 10 ans pour agir, il s’avère en réalité que nous n’avons plus le temps. La surconsommation des ressources, le dépassement des limites planétaires en termes de régulation de la biosphère pourraient engendrer une catastrophe.

Dans ce contexte de prise de conscience générale en faveur de l’environnement, l’année 2019 a été marquée par un bouillonnement de mobilisation. Des marches pour réclamer la protection du climat s’organisent partout en Europe. En France, la pétition Notre affaire à tous » a recueilli plus de 2 millions de signatures. La jeunesse, inspirée par Greta Thunberg expérimente la « grève du climat ». Des collectifs, des associations mènent des actions de désobéissance civile.

A l’occasion de ce forum, nous entendrons des associations militantes issues de différentes mouvances de mobilisation environnementale, ainsi que des jeunes, des entreprises et des chercheurs, qui se confrontent à des questions de fond :

  • Quelles motivations sous-tendent les actions des personnes qui se mobilisent?
  • Face à ce constat, la peur et l’angoisse peuvent nous affecter : comment en faire une force pour agir ?
  • Comment mobiliser de manière massive, au-delà de la sphère des initiés ?
  • Face à l’inaction des pouvoirs publics, où doit-on placer le curseur de la radicalité ? Et quelle place pour les actions juridiques portées pour des groupes de citoyens ?
  • Comment transmettre les bonnes pratiques auprès des jeunes et de la population, au sein de la famille, à l’école ou encore au travail ? Quelle est la portée et comment mesure-t-on les résultats des actions éducatives mises en place ces dernières années ?

PROGRAMME

14h-14h30 | Accueil

14h30-15h30 | Conférence d’introduction

  • Yves LE CARS, président d’Écopôle, CPIE Pays de Nantes
  • Nicolas ROUSSIAU, chercheur en psychologie sociale à l’Université de Nantes nous parlera de l’engagement
  • Vincent MIGNEROT d’Adrastia
  • Daniel CUEFF, maire de Langouët, président du collectif des maires ayant pris un arrêté anti-pesticides

15h30-18h30 | Ateliers (Pause de 16h30 à 17h15)

Chaque participant a le choix de participer à un seul atelier : Pour information, les ateliers 2 et 4 sont complets

Le mouvement des jeunes pour le Climat qui a émergé ces deux dernières années trouve son origine dans l’action menée par Greta Thunberg, jeune suédoise née en 2003. Dans les discours des jeunes engagés, la peur de l’avenir est omniprésente.

Les mouvements de jeunes et d’enfants ont toujours existé mais on en parle peu. Cet atelier sera l’occasion de les écouter et mieux les comprendre pour les accompagner et agir ensemble.

Intervenants :

  • Nicolas ROUSSIAU / Université de Nantes : chercheur en psychologie sociale, processus de l’engagement (de la prise de conscience à l’action)
  • Membre du collectif Youth for Climate
  • Jeune Chambre Économique Nantes Métropole Sud Loire
  • Jérôme LE MER/ Enseignant du collège Loquidy de Nantes et des écodélégués
  • Sous réserve : Animateur de l’ACCOORD

Face aux conséquences du dérèglement climatique et à un avenir futur angoissant, les émotions d’anxiété, de peur, d’impuissance peuvent devenir difficiles à gérer au quotidien.
Dans cet atelier, Charline SCHMERBER, praticienne en psychothérapie reviendra sur les concepts d’eco-anxiété et de solastalgie tout en proposant un moment d’introspection personnel pour répondre aux questions suivantes: ”Comment les événements actuels m’impactent-ils ? Qu’est-ce qu’ils m’amènent à vivre, à ressentir, à penser, à faire?”.
Dans la deuxième partie de l’atelier, nous laisserons la place à un moment de discussion collectif tout en abordant la question de l’action et l’implication face à nos sentiments de peur et d’angoisse.

Intervenants :

  • Charline SCHMERBER, Praticienne en psychothérapie.
  • Divers témoignages reflétant des expériences personnelles liées à l’éco-anxiété

Quel rôle de relais la société civile a-t-elle dans la transmission des bonnes pratiques quotidiennes et sociétales vers le public (les publics) ?

Au travers de plusieurs expériences d’information et d’échanges de savoir, nous nous interrogerons sur la pérennité, l’efficacité et la portée des actions éducatives. Peuvent-elles mobiliser au delà de la sphère des convaincus, militants et pratiquants notamment des publics moins conscients des défis environnementaux ?

Nicolas Martin d’Rscop nous éclairera sur la démarche de « responsabilité social des organisations » : quels sont les effets d’une telle démarche sur la prise de conscience collective, la démocratie et l’écocitoyenneté au sein de l’organisation. Puis Justine MERIT de l’Atelier du Bocal présentera une solution de consommation durable, conciliable avec accélération de nos modes de vie.

Jean-Louis Petermann nous présentera plusieurs actions éducatives – s’appuyant sur les valeurs fortes de l’éducation populaire – au sein de la CLCV et de l’UPN, pour un passage d’une sobriété contrainte à une sobriété heureuse. Nous entendrons également des jeunes, investis dans le conseil communal d’Orvault.

Intervenants :

  • Jean-Louis PETERMANN pour la CLCV (Consommation Logement Cadre de Vie) et Université Permanente de Nantes (UPN) (Cours « Climat, énergie et biodiversité : bases pour une transition.)
  • Justine Merit – Atelier du Bocal – entreprise  de vente en ligne de produits en vrac)
  • Nicolas Martin – Rscop – conseil RSE aux entreprises
  • Sous réserve : deux à trois jeunes – Conseil Communal des Jeunes d’Orvault

Urgence climatique, érosion de la biodiversité et 6ème extinction, disponibilité des ressources, croissance démographique, crises politiques et démocratiques, conflits armés, crises financières, etc. Le constat d’urgences est indiscutable.

Les actions individuelles bien qu’indispensables ne peuvent suffire. Les écogestes par exemple ne résolveraient que 25% maximum (et sûrement entre 5 et 10%) de la problématique climatique d’après une étude de l’institut Carbone 4 (cliquer ici). Or pour respecter l’accord de Paris notre empreinte carbone doit baisser de 80% d’ici à 2050. L’impact réel des écogestes serait donc faible notamment du fait des contraintes du système socio-technique. Pour gagner la bataille, il faut transcender le seul maillon individuel et accéder à un niveau collectif d’actions.

Faisant le constat de l’inaction des gouvernements face à l’urgence écologique et climatique, près de 1 000 scientifiques de toutes disciplines ont appellé, dans une tribune du « Monde » du 20 février dernier, les citoyens à la désobéissance civile et au développement d’alternatives radicales (cliquer ici).

Les solutions seraient donc en grande partie des engagements collectifs forts. Mais quelles formes peuvent et/ou doivent donc prendre ces actions collectives? C’est ce que nous aborderons dans cet atelier en nous appuyant sur plusieurs interventions et témoignages. Nous tenterons de questionner le fait démocratique sur sa capacité à assumer les responsabilités pour le futur et pour penser la démocratie sous la pression d’effondrements possibles.

Dans une première partie nous verrons comment se battre dans le monde actuel : nous entendrons Daniel CUEFF, maire de Langouët qui s’est mobilisé contre les pesticides de synthèse. Nous entendrons également Maxime LE BORGNE, avocat qui nous donnera quelques clés pour comprendre l’intérêt des actions de groupe en matière de justice climatique. Nous entendrons plusieurs organisations qui ont décidé d’opter pour plus de radicalité pour s’opposer à de grands projets climaticides ou incompatible avec les enjeux actuels.

Dans une seconde partie nous parlerons de renouveau… Nous dicuterons avec Vincent MIGNEROT de l’importance des récits de reconstruction, car le meilleur moyen d’éviter ou limiter l’effondrement, c’est sûrement de l’envisager comme certain. Nous aborderons ensuite avec Romain ALLAIS de nouveaux types d’organisation et notamment le communalisme libertaire, puis nous évoquerons avec un représentant d’Enercoop une vision de modèle énergétique sobre, local, transparent et démocratique.

Intervenants :

  • Daniel CUEFF / Maire de Langouët (Ille-et-Vilaine)
  • Maxime LE BORGNE/ avocat
  • Laura et Benjamin / Extinction Rebellion
  • Vincent MIGNEROT/ Adrastia
  • Romain ALLAIS / Décroissance 44
  • Les Autres Possibles
  • GIGNV : Groupe d’Intervention des Grenouilles Non Violentes

18h30-19h | Restitution

19h-20h | Buffet

20h15-22h15 | Conférence – Table ronde: Urgence écologique et sociale…. ET MAINTENANT ON FAIT QUOI ?

Lien d’inscription, uniquement pour la table ronde du soir

Entre phénomènes climatiques extrêmes, records de chaleur et mobilisation de la jeunesse, l’année 2019 a marqué un tournant dans la lutte pour la planète.

Constatant une forme d’impuissance politique devant les défis écologiques, les associations interpellent les pouvoirs publics par des actions massives de désobéissance. Elles ont également durci leur discours en relançant la discussion autour du catastrophisme qui nous questionne sur le possible voire inéluctable effondrement de notre civilisation.

Les élus quant à eux sont plus nombreux à soutenir l’implication citoyenne au bénéfice du cadre de vie et du mieux vivre ensemble.

Nous nous interrogerons sur l’efficacité de ces nouvelles formes de mobilisation, et plus généralement sur notre capacité de changement à l’échelle individuelle et collective, locale et globale, dans une perspective de changement de modèle sociétal.

Intervenants :

  • Vincent MIGNEROT d’Adrastia
  • Charline SCHMERBER, Praticienne en psychothérapie.
  • Alain PREDOUR, Directeur d’équipements et de projet social à l’ACCOORD
  • Sous réserve : Youth for climate

Nous vous proposons de contribuer librement, le jour même. À titre indicatif, les frais d’organisation s’élèvent à 20 € par personne.

Inscription obligatoire

Inscription uniquement pour la table ronde du soir


Forum du réseau de l’environnement précédents :

  • En 2019 : Une économie au service de l’écologie ? Bilan Bibliographie
  • En 2018 : VERT le numérique ? Un numérique écologique ? Parlons-en ! Bilan
  • En 2017 : La transition énergétique « à la nantaise » Bilan
  • En 2016 : 1er forum du réseau sur la nature en ville : Les affranchis du bitume Bilan